Petites vacances...

...Mais pas pour nous. En fait, c'était la semaine de relâche officielle la semaine dernière, mais la nôtre a plutôt été collée aux vacances de noël pour les rallonger . Un mal pour un bien dans le fond.

Finalement, sur les trois exposés oraux de 30 minutes censés être présenté mercredi dernier, seul un étudiant a effectivement eu la chance de passer. Les deux autres ont été reportés deux semaines plus tard vu que le prof a trop parlé...

Jeudi, nous sommes allés visiter la bibliothèque du BIT (Bureau international du Travail). Celle-ci accorde une importance particulière à l'innovation et à la diffusion des connaissances. Elle propose d'ailleurs une quantité assez impressionante de base de données sur son site internet (http://www.ilo.org/public/french/support/lib/index.htm).

Parmi les sujets que nous avons abordés, nous avons appris qu'ils envisageaient de migrer sur un nouveau catalogue open source et qu'ils évaluaient présentement leurs options. Ils nous ont aussi montré divers guides, très bien faits, qui regroupent une foule de ressources sur des sujets comme la microfinance et l'emploi des jeunes. Ils participent également à la mise à jour de l'Observatoire de la crise mondiale de l'emploi, qui permet de donner au jour le jour des informations sur l'impact qu'a la crise économique actuelle sur les emplois à travers le monde (http://www.ilo.org/pls/apex/f?p=jobcrisis:1:991380319310888).

Lors de la visite des lieux, on nous a aussi présenter leur projet de nunmérisation, car, comme la plupart des grandes organisations, le BIT désire avoir ses ressources en ligne et non plus seulement sur papier. Il s'agit toutefois d'un processus assez long, car une fois que les documents ont été scannés, ils doivent être intégrés à la base de données et il est important qu'il soit possible d'effectuer des recherches dans le texte.

Ce fut réellement une visite très instructive.

Photos HEG

Pour ceux que ça intéresse, voici le chemin que nous faisons à chaque jour de classe, de l'arrêt de tram/bus à notre classe. J'ai aussi inclu la cafétériat.

CERN & Bibliothèque nationale

La semaine a commencé par une visite extra-curriculaire à la bibliothèque du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire). Des gens de cette même organisation vont venir nous entretenir de leur travail dans le cadre de notre cours sur les ONG, mais on nous avait invité à aller visiter les lieux lors de l'apéro de septembre. Six d'entre nous avons donc traversé le pays pour nous y rendre mardi matin (il faut dire que j'habite non loin de la frontière française et que les locaux du CERN sont situé tout près de la frontère française du côté opposé).
Là-bas, nous avons rencontré de nombreux membres de l'équipe de la bibliothèque, très internationale par ailleurs. Ils nous ont fait quelques présentations sur l'institution ainsi que sur les projets poursuivis. Toutes étaient intéressantes. Par exemple, nous avons abordé le thème des nouvelles technologies (dont le web 3.0) ainsi que la création d'un nouveau type de diffusion d'articles. Il faut dire que la communauté des physiciens des particules est assez petite et la plupart d'entre eux publient leur travaux sur deux bases de données gratuites (ArXiv http://arxiv.org/ et Spires http://www.slac.stanford.edu/spires/) avant de publier dans les revues scientifiques. Plusieurs des scientifiques ne consultent d'ailleurs pas les revues et utilisent directement ces bases de données. Le projet SCOAP3 vise donc a réformer complètement le système de publication et d'enlever le pouvoir des mains des fournisseurs. S'il fonctionne, il est posible d'imaginer que d'autres domaines vont vouloir adopter cette façon de faire.
Après les présentations, nous sommes allés manger dans l'impressionante cafétériat du CERN puis nous avons parcouru la bibliothèque ainsi que l'obscur couloir où travaillait Tim Berners-Lee (où est né le Web). Ne pouvant toutefois visiter les installations (visites qui sont très populaires) nous devrons nous y rendre à nouveau. Je doute toutefois de voir le fameux accélérateur de particules, censé redémarrer en novembre.

Jeudi après-midi, nous avons eu une présentation de la directrice de la bibliothèque nationale suisse (BNS http://www.nb.admin.ch/index.html?lang=fr). Leur but est très noble, "Tout sur la Suisse", mais ils ne sont que 180 personnes à y travailler et il n'existe pas de dépot légal au niveau national. Leur travail en est d'autant plus complexe.
L'exposé ne portait toutefois pas sur l'institution comme telle, mais davantage sur son mode de gestion. Nous avons ainsi appris qu'elle est passé d'un mode d'administration ministérielle où tout, ou presque était contrôlé au niveau politique, à un mode de GMEB (gestion par mandat de prestation et enveloppe budgétaire). De cette façon, ils reçoivent toujours des subventions de l'État, mais ils sont un peu plus libre sur la manière de dépenser celles-ci. La transition a été plutôt complexe à préparer (ils doivent concevoir tout un dossier avant de faire la demande de changement au Conseil fédéral), mais ils sont très satisfaits de l'avoir fait.

Pour ceux d'entre nous qui n'avait pas d'exposé oral de 30 minutes à préparer pour cette semaine, ils ont eu la chance de profiter d'une très belle fin de semaine. Le vent frais, la bise, a commencé à souffler, mais les feuilles ne sont toujours pas tombées et la température est encore très acceptable.

OMS & Mondialisation

Mercredi matin, nous avons eu notre premier cours de Mondialisation, donné par Julien de Grandbois. Voici un extrait du plan de cours : "Lovée dans son programme génétique, l'information transforme tout sur son passage. Par une alchimie singulière, les atômes se fréquentent et la notion-même d'existence bascule dans la recherche et la découverte de l'autre bout du monde. Par un regard mondialisé, assiste-t-on à une nouvelle conscience de l'être humain, potentiellement illimitée, capable de modifier l'environnement en destination salutaire?"

En gros, en nous résumant son impressionnant parcours à travers les 5 continents et les deux pôles, notre professeur nous a fait remarquer que la mondialisation touchait tous les aspects de notre vie. Des Chinois (qui sont passés en moins de 50 ans du Moyen-Âge à une modernité que même l'Europe ne possède pas), à certains peuples occidentaux (voués à disparaître à plus ou moins longue échéance à cause de la dénatalité), tous sont affectés par les changements mondiaux.

Les questions soulevées par le cours, qui nous demandera entre autres de présenter un exposé oral de 30 minutes sur un des sujets à aborder dans le cursus, provoqueront certainement de bonnes discussions dans le groupe.

Jeudi, dans le cadre du cours sur les ONG, nous nous sommes rendus à la bibliothèque de l'OMS. Là-bas, nous avons eu des présentations sur la mission et le fonctionnement de la bibliothèque. Celle-ci travaille principalement à supporter les employés de l'OMS, surtout en facilitant leurs recherches d'informations. Vu que les employés ne sont pas assez nombreux par rapport au nombre de demandes qu'ils reçoivent, le volet formation est un élément essentiel de leur tâche. Cela permet aux utilisateurs d'effectuer eux-mêmes des recherches efficaces.

Toujours dans le but de faciliter les recherches, une nouvelle version de leur catalogue sera bientôt accessible, beaucoup plus simple d'utilisation. Il donnera en plus accès au texte intégral d'un grand nombre de ressources (l'ensemble des documents de l'OMS sera éventuellement disponible en ligne).

Sur leur page web actuelle (http://www.who.int/library/databases/fr/), nous retrouvons aussi des liens vers des bases de données régionales qui contiennent de nombreux articles non-indexés dans Medline. Ceux-ci peuvent se révéler essentiels selon le sujet que l'on veut traiter. Par exemple, une base de données africaine peut être drôlement utile lorsqu'un chercheur veut aborder le sujet du VIH sur le continent africain.

Finalement, on nous a présenté deux projets lancés pour aider les pays en voie de développement. L'un d'eux, HINARI, offre à certains pays l'accès en ligne à plus de 5 500 publications professionnelles en lien avec la santé tout à fait gratuitement. L'autre, les "bibliothèques bleues", permet d'envoyer des boîtes de métal qui contiennent des documents de base dans le domaine de la santé à des endroits qui en ont besoin. Car internet n'est pas accessible et stable partout sur la planète.

Bref, la bibliothèque de l'OMS fait un travail colossal en plus de devoir, désormais (comme beaucoup de centres de documentation), se vendre et prouver sans cesse la pertinence de son existence.

Petite semaine

Dans le joyeux monde de la gestion, il existe une maxime qu'il faut connaître et respecter : "Ça dépend". Ça dépend des gens, ça dépend de l'organisation, ça dépend de l'environnement... bref, il ne faut rien prendre pour acquis où sinon notre profession ne pourra pas évoluer.

Cette semaine, ce fut à nouveau une semaine assez courte, mais nous avons tout de même eu un nouveau cours : Démarche stratégique qui sera donné en deux parties par deux professeurs différents. Nous allons commencer par aborder la gestion d'entreprise puis nous allons voir la stratégie dans les services d'information documentaire. Déjà, la semaine prochaine, mon équipe devra faire un exposé oral sur un texte que nous avions à lire. La théorie des 5 forces de Porter et la stratégie des PME n'ont maintenant plus de secrets pour nous!

Les cours mis à part, 3 d'entre nous sommes allés jouer aux quilles avec des Suisses samedi. Les quilles ne changent vraiment pas d'un pays à l'autre...

É.F.

Questions?

Juste un petit mot pour prévenir que tous ceux qui ont des questions sur le programme peuvent aussi nous les poser à l'adresse : ebsi.suisse.2009@gmail.com. Si certaines questions reviennent ou semblent importantes, une entrée détaillée dans le blog sera faite.